THEME : Rien de nouveau sous le soleil

TEXTE DE BASE : Eccl. 1 : 9-10

 

INTRODUCTION

Un adage Africain dit : « quand le tonnerre gronde, chacun attrape sa tête »

Le tonnerre du coronavirus ou covid-19 a grondé, et continue à faire ses effets très néfastes ; Chacun se protège, chacun veut se mettre  à l’ abri.

Ainsi  des cache-nez sont préconisés, les lavages des mains réguliers avec du savon ou l’hydro-alcoolique sont conseillés ainsi que les brassages humains interdits,  tout ceci  pour éviter la propagation du virus. Ces mesures d’hygiènes sont importantes à respecter. Et  nous le conseillons d’ailleurs car un adage populaire dit : «  quelque soit la puissance et la confiance que tu places en ton anti-balle, refuge-toi derrière l’arbre, face à l’arme ».

Face aux dégâts de cette pandémie, le monde est ébranlé, bouleversé, angoissé, terrorisé ;  chacun cherche solution, refuge et protection. Chrétiens que nous sommes, nous ne sommes pas du monde mais nous sommes dans le mode, nous disent les Saintes Ecritures (la Bible). Par conséquent, nous sommes aussi concernés. Tous conviennent que coronavirus est l’épidémie qui menace, trouble et panique chacun en ces jours.

Cette pandémie qui fait tant de ravages, de détresses et de millier de morts est à la une des médias de nos jours. Nous avons l’impression que ce monde n’a jamais connu une telle pandémie ou un fléau d’une telle envergure, depuis son existence.

La Bible, parole révélée de Dieu enseigne qu’il n’y a «  rien de nouveau sous le soleil, ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera… » Que voudrais dire l’auteur par cette expression ?

Sous le soleil désigne notre bas monde, tout ce qui a trait à l’humain, ce qui est terrestre, et temporaire.

L’expression  « Rien de nouveau sous le soleil », voudrais dire, que rien ne change, tout n’est qu’un perpétuel recommencement.

Le coronavirus qui fait la UNE des médias, attire l’attention du monde entier et fait croire que le monde n’a jamais connu un tel fléau.

Mais en réalité le monde a connu des fléaux, des châtiments pires que le coronavirus, à la lumière de la Bible.

Notre message s’articulera donc autour de quatre  grands axes que sont :

  1. LES RAISONS DES FLEAUX OU JUGEMENTS DE DIEU DANS L A BIBLE
  2. QUELLE ATTITUDE ADOPTER DANS CE MONDE EN FLAMME ?
  • LES MESURES HYGENIQUES
  1. LE CONFINEMENT A LA LUMIERE DE LA BIBLE

Contexte de notre texte de base : Salomon, troisième roi d’Israël, est alors au soir de sa vie. C’est l’heure d’en dresser le bilan.

Il déclare alors que “ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s‘est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil”.

Son message a toujours la même valeur car «il n’y a rien de nouveau sous le soleil». Bien des choses sans doute ont changé d’apparence, mais le cœur de l’homme est resté identique à lui-même et les conséquences du péché sont toujours là.

 

  1. LES RAISONS DES FLEAUX OU JUGEMENTS DE DIEU DANS L A BIBLE

Le déluge

L’un des plus grands jugements divins sur la terre est sans conteste le déluge, un événement tragique par lequel tout ce qui respirait fut anéanti, à l’exception de Noé et sa famille.

Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, comme de nos jours, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. Luc 17:27

Pourquoi le déluge ?

La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence.
Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.
Alors Dieu dit à Noé : La fin de toute chair est arrêtée devant moi ; car ils ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les détruire avec la terre. Genèse 6.11

Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra. Genèse 6:17

la terre était pleine de violence. 
Nous savons ce qu’est un monde de violence dans lequel la cruauté, la barbarie, la méchanceté, l’orgueil, les mauvais désirs, se traduisent par les meurtres, les agressions de toutes sortes, les tueries et les massacres, les guerres, les soulèvements violents, le terrorisme  etc…

La terre était corrompue; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.

Corrompre sa voie est une expression qui désigne les déviances sexuelles,  selon ce qui est écrit dans l’épitre aux Romains 1. 26 …

Livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs; en sorte qu’ils déshonorent eux-mêmes leurs propres corps…

leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ; et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, l’homosexualité, l’impudicité, l’adultère, la fornication, la polygamie, la polyandrie …

La conclusion de l’apôtre qui écrit ces paroles est sans équivoque :

Nous savons, en effet, que le jugement de Dieu contre ceux qui commettent de telles choses est selon la vérité. Romains 2:2 .

La rébellion de l’homme contre son Dieu engendre donc sa colère.

Sodome et Gomorrhe

Pour les habitants de cette région il s’agit d’un jugement extrême  à cause des mêmes péchés de violence et d’immoralité. :

Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Eternel. Genèse 13:13

L’Eternel dit à Abraham : Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme.
C’est pourquoi je vais descendre, et je verrai s’ils ont agi entièrement selon le bruit venu jusqu’à moi ; et si cela n’est pas, je le saurai. Genèse 18.20

Alors l’Eternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par l’Eternel.
Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. Genèse 19.24

Dieu a exercé son jugement sur des gens dont le péché était à son comble.

… il a condamné à la destruction et réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, les donnant comme exemple aux impies à venir …2 Pierre 2:6

Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à la débauche et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel. Jude 1:7

La grande question qui est d’actualité, la pandémie qui fait ravage et sème la terreur, Covid-19 ou coronavirus, est-elle un jugement de Dieu contre ce monde, ou juste une simple maladie, une maladie naturelle, ou fabriquée selon certaines informations?

Quoi qu’on dise, la réalité est là. Ce virus terrorise le monde entier avec ces milliers de morts, et les économies qui baissent de façon considérable chaque jour que Dieu fait. Les églises sont fermées ; les mosquées, et tout rassemblements  excédents cinquante (50) personnes. Dans certains pays atteint de la pandémie, il est formellement interdit de sortir de sa maison sauf cas d’urgence.

L’histoire se répète souvent

OUI, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Du temps de Noé, l’heure du châtiment vint quand « L’Eternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal » (Genèse 6:5).

Quand les êtres humains rejettent l’appel divin à se repentir, ils courent le risque de voir leur cœur s’endurcir  et la colère de Dieu s’abattre sur eux

L’actualité ne présent-elle pas les mêmes similitudes que les gens du temps de Noé ?

Ne pouvons-nous pas dire que nous sommes dans ce temps ? Oui, nous y sommes !

La jeunesse est incitée, et ce, de plus en plus tôt à se libérer de l’autorité parentale, et de vivre librement  sa sexualité. Il est temps de rejeter « les vieux tabous » car c’est ainsi que l’on appelle ce qui reste encore de la morale ou de la bonne conscience.

A cette liberté s’ajoute l’illusion de bonheur trompeur qu’engendre notre société de consommation, de loisirs et de futilités. A la lumière de l’actualité les résultats sont évidents pour tous.

Familles éclatées et donc jeunes instables, en perte d’identité, porte ouverte à la délinquance juvénile, échecs scolaires, dépressions, conflits, suicides en nombres croissants.

L’idéologie du genre, qui nie la réalité physique du sexe masculin ou féminin, et prétend que l’identité sexuelle n’est qu’une construction personnelle et changeante (chacun peut choisir d’être un homme ou une femme).

Elle présente l’homosexualité, la bisexualité, la transsexualité comme des orientations de libre choix.

L’incitation à la débauche et à l’immoralité sous toutes ces formes se pratiques à ciel ouvert. Voilà qu’au nom de la tolérance et de la liberté de chacun, nous nous voyons imposés des pratiques ou des lois qui heurtent profondément la conscience du chrétien.

L’apostasie est à son comble. Nous assistons à une révolte universelle contre Dieu et contre ses commandements.

La Bible déclare que Dieu parle tantôt d’une manière tantôt d’une autre

Par les prophètes, par Noé, par le déluge, par Sodome et Gomorrhe(le feu)…

Cette pandémie corona virus, n’est-elle pas une interpellation divine ? La question reste posée à chacun sa réponse.

 

  1. QUELLE ATTITUDE ADOPTER DANS CE MONDE EN FLAMME ?

Le livre d’Habacuc nous montre le visage d’un prophète dans un temps de crise : c’est un homme qui souffre du malheur des autres, dénonce le mal, en appelle à Dieu et se réjouit lorsqu’il reçoit sa réponse. Habacuc est un exemple pour nous dans les moments de crise comme celle que nous traversons.

Ce livre a vraisemblablement été écrit vers la fin du VIIe siècle et au début du VIe siècle avant J.-C., au moment où les Babyloniens imposent leur domination sur le Proche-Orient et où la communauté israélite s’interroge anxieusement sur son avenir et sur ses rapports avec Dieu.

Dieu répond à son prophète en lui transmettant un message pour ses contemporains et les hommes de tous les temps : être fidèle à Dieu, voilà ce qui permet à l’homme de vivre (2 :4) et d’attendre avec confiance que Dieu intervienne (Chap.3).

     Dans les temps difficiles, comme celui que nous traversons, chers fidèles chrétiens, nous vous exhortons à la fidélité à Dieu, à la prière et à la foi en Dieu.

  1. Se souvenir de la miséricorde de Dieu

Le prophète regarde en arrière sur les expériences du peuple juif dans les siècles passés, et observe ce que Dieu avait fait pour eux. Dieu est fidèle à ses promesses ; Ce qu’il dit il le réalise. Il a promis être avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde. Au cœur de la détresse et la désolation, le prophète expérimente la joie et la présence de Dieu à ses cotés. Alors il s’écrit  versets 17 à 19.

« Car le figuier ne fleurira pas, et il n’y aura point de produit dans les vignes ; le travail de l’olivier mentira, et les campagnes ne produiront pas de nourriture ; les brebis manqueront dans le parc, et il n’y aura pas de bœufs dans les étables ; mais moi, je me réjouirai en l’Éternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut. L’Éternel, le Seigneur, est ma force ; il rendra mes pieds pareils à ceux des biches, et il me fera marcher sur les lieux élevés ». Amen !

Nous trouvons, dans ce passage, l’expression magnifique de la foi du prophète, de cette foi qui a été en grandissant depuis le commencement de ses entretiens (prières) avec l’Éternel.

Si, au v. 16, il attendait une délivrance future, cela ne signifiait pas qu’elle ne pût pas tarder.  Maintenant cette espérance lui suffit. Il sait que le repos viendra quand la détresse sera passée. Mais que va-t-il faire aujourd’hui ?

Le temps présent est un temps de disette complète. Il correspond à la période actuelle que traverse le peuple juif. Le figuier, la vigne, l’olivier, autant de symboles de ce peuple, sont sans fruit. Le blé, les brebis, les bœufs, tout manque ;

Il n’y a plus même de sacrifice qui mette Israël en relation avec Dieu !

Aussi sa foi répondait à la parole : « Si elle tarde, attends-la » (2: 3). Il l’attendait donc, avec la certitude qu’elle serait précédée de la détresse, mais qu’au milieu de cette tempête déchaînée il y aurait pour lui un refuge assuré, un petit sanctuaire, où il pourrait trouver le repos de la présence de Dieu.

Mais l’Éternel n’est pas seulement sa joie ; il est aussi sa force (v. 19), quand lui, le prophète n’a aucune force. « Bienheureux l’homme dont la force est en toi ! » (Ps. 84: 5).

Grâce à Lui, dans un temps d’extrême faiblesse, dans un temps où aucune des choses promises n’est encore atteinte, comme le remède à coronavirus, nos pieds sont rendus pareils à ceux des biches ; nous pouvons monter sur nos lieux élevés, et les parcourir d’un pas léger, heureux, rapide et libre.

Les lieux célestes nous appartiennent, ils sont nôtres, le domaine qui nous est assigné. Qu’importe la disette à ceux qui possèdent le Seigneur, et sa force, et sa joie, à ceux qui jouissent de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes ?

ENCORE RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL.

  • LES MESURES HYGIENIQUES

La loi Mosaïque préconise d’éviter tout contact avec quoi que ce soit d’impur (Deut. 23 :11-12).

Elle donne également des règles d’hygiène. Il fallait prévoir un endroit spécial hors du camp pour servir de toilettes ; Les hommes devaient le maintenir propre en enfouillant leurs excréments (Deut.23 :13-14). Cette propreté était nécessaire pour éviter d’offenser l’Eternel qui marchait au milieu du camp. Ces mesures servaient aussi à préserver la santé des soldats (le peuple), en supprimant une cause possible d’infection. Nous pensons qu’il s’agit des mêmes mesures hygiéniques qui nous sont conseillés aujourd’hui, à l’effet de faire barrière à la propagation de cette pandémie.

Des cache-nez sont préconisés, les lavages des mains réguliers avec de l’eau et du savon ou des gels hydro-alcoolique sont conseillés ainsi que les brassages humains interdits,  tout ceci  pour éviter la propagation du virus.

Bien aimés dans le Seigneur, je nous exhorte au strict respect de ces mesures d’hygiène, car compatibles à la parole de Dieu, et ce, pour notre santé ainsi que celle des autres parce que Dieu a encore besoin de nous pour sa mission.

 

  1. LE CONFINEMENT A LA LUMIERE DE LA BIBLE

Une lucarne sur le confinement

Un aspect de cette crise sanitaire qui semble être nouveau sous le soleil.

Mais encore rien de nouveau sous le soleil.

 

Qu’est-ce que le confinement ?

Le confinement, c’est le fait d’être retiré, c’est l’action de reléguer, d’enfermer dans des limites étroites, c’est l’action d’isoler.

Le confinement d’une personne consiste, au sens strict du terme et dans le cadre de l’épidémie du covid-19, à la mettre en quarantaine, la maintenir dans l’isolement.

Le confinement semble nouveau pour le chrétien du 21è Siècle. Nous assistons à des interprétations lugubres et erronées de la part de certains chrétiens concernant le confinement. Certains vont jusqu’à dire, le confinement est diabolique. C’est une inspiration de Satan dans le but d’empêcher les chrétiens à adorer et louer le Seigneur. Il faudra donc prier pour combattre le confinement.

a)    L’isolement social ou le confinement dans la Bible

Selon la Loi juive, avoir la lèpre, par exemple, entraîne une exclusion totale. « Tant qu’il gardera cette tache, il sera vraiment impur. C’est pourquoi il habitera à l’écart, son habitation sera hors du camp » (Lv 13,46).

La lèpre est considérée comme hautement contagieuse et nécessite donc des mesures d’éloignement drastiques. En d’autre terme, le lépreux devait être mis en quarantaine, donc confiné, isolé dans un endroit bien donné.

Outre la communauté bien portante, le sanctuaire et le temple, avant tout, doivent être protégés de l’« impureté » des malades, des étrangers, des femmes ayant leurs règles, des personnes ayant touché un cadavre ou mangé du porc.

Dans la Bible, lorsque Dieu veut parler à son peuple, il l’emmène au désert ou dans un lieu clos comme l’arche de Noé ou au cénacle à la Pentecôte, la Bible raconte de multiples confinements, préfigurant toujours une sortie, voire une nouvelle naissance.

Deux récits bibliques semblent à ce titre, emblématiques – même si le terme de confinement, étranger au contexte de l’époque, est sans doute impropre : l’Arche de Noé (Gn.7)

et la nuit de la Pâque (Exode 12).

Les Hébreux sont alors invités à rester chez eux, leurs portes marquées du sang d’un agneau, afin d’échapper à la dixième plaie d’Égypte (la mort des premiers-nés).

Mais contrairement à Noé et les siens, qui échappent au déluge grâce à l’arche où ils se sont réfugiés, les Hébreux ne survivent pas parce qu’ils se sont confinés : c’est le sacrifice de l’agneau pascal qui assure leur protection. « Les Hébreux sont protégés parce qu’ils sont engagés. Le sang de l’agneau qu’ils mettent sur leurs portes est le signe de leur engagement dans l’Alliance, et de leur rupture avec l’idéologie répressive de la religion égyptienne » .

Il s’agit en tout cas de deux confinements ordonnés par Dieu lui-même : il a averti les « justes » de l’imminence d’un danger extérieur dont il convient de se prémunir.

Ces confinements sont aussi le prélude à une importante « sortie » : pour les Hébreux, la sortie d’Égypte et de l’esclavage ; pour Noé et les siens, l’avènement d’une humanité nouvelle, débarrassée – au moins temporairement – du péché qui avait provoqué la fureur de Dieu.

Encore, rien de nouveau sous le soleil, même le confinement.

b)    LES BIENFAITS OU AVANTAGES DU CONFINEMENT

« Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret » (Mt 6,6). Loin des hypocrisies et des faux-semblants de la vie publique, le confinement peut aussi rapprocher de Dieu.

Dans la Bible, le désert est un lieu privilégié de rencontre avec Dieu : les quarante ans de marche des Hébreux au désert constituent ainsi une sorte d’« âge d’or » pendant lequel le peuple élu, ne dépendant que de Dieu, est en cœur à cœur avec lui. Le confinement de la vie monastique s’inspire de cette vie au désert.

La Bible fait aussi mention des sièges de villes comme Samarie (2 R 6) ou Jérusalem (2 R 25), qui provoque des famines et même du cannibalisme. « Ces récits visent à montrer que pour tenir dans l’épreuve, il faut avoir confiance en Dieu. Celui-ci reste présent, offrant finalement à Jérusalem une délivrance inattendue

 

c)     Quel rôle joue la peur dans ces confinements ?

S’il est un confinement biblique motivé par la peur, c’est bien celui des disciples après la mort de Jésus : « les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs » (Jn 20,19).

Pourtant, Marie Madeleine leur transmet le message de Pâques, puis Jésus apparaît au milieu d’eux et leur donne l’Esprit Saint – c’est la Pentecôte.

« Les disciples ne sont pas blâmés pour leur crainte, ni même pour leurs doutes, et leur confinement est respecté.

« Mais Jésus vient les y rejoindre. Ils ne sont plus seuls. » Autrement dit, si l’on ne peut aller à Dieu, c’est lui qui vient à nous, même si nous avons verrouillé nos portes.

« Autrefois peureux, les disciples seront bientôt envoyés au-dehors par l’Esprit Saint, et là ils n’auront plus peur : c’est ce que racontent les Actes des apôtres », où les effets du Covid-19 se font durement sentir ces temps-ci, vivons en intimité avec Dieu cher peuple de Dieu.

 

  1. COMMENT VIVRE LE CONFINEMENT EN TANT QUE CHRETIEN

La foi chrétienne nous encourage à vivre notre quotidien dans la connexion à Dieu. Loin d’être un obstacle à cela, je crois que l’isolement et le repos que le confinement implique peuvent nous y aider.

Depuis notre maison, dans notre chambre même (Matthieu 6/6) nous pouvons prier. Les sujets ne manquent pas. Alors que nous nous sentons parfaitement incapables de faire quoique ce soit par nous-mêmes face à la situation que nous affrontons, nous pouvons prier pour le monde qui nous entoure, le personnel soignant, les malades et leurs familles, les personnes fragilisées par le confinement,  les autorités,  ceux qui sont obligés de travailler mais aussi  pour que de bons choix de société soient faits pendant et après cette crise majeure. Alors que nous sommes inquiets, nous pouvons prier pour nos proches et pour nous-mêmes, afin que nous soyons gardés dans la paix. Enfin, alors que l’isolement  peut faire remonter en nous des rancœurs, des révoltes, nous devrions plutôt travailler à notre relation avec le Seigneur.

Et si on faisait du confinement une occasion de désert en laissant une place au silence intérieur, à la méditation, à la lucidité, au recueillement, à la prière, à l’étude de la parole de Dieu Face à cette situation inédite ?

e)      Le confinement, un temps pour apprendre

Nous voilà embarqués pour quelques semaines de forte réduction d’activité, sans doute confinés chez nous. Et si on en profitait pour amorcer une réflexion ?

Délai spirituel fort, 40 est le nombre de jours que Moïse passe en haut du mont Sinaï auprès de Dieu – c’est durant cet épisode majeur de l’Ancien Testament que lui sont révélés les Dix Commandements –, et également le temps pendant lequel Jésus sera mis à l’épreuve : avant de commencer son enseignement, il subit une tentation de quarante jours, dans le désert, durant lesquels Satan cherche à le faire dévier de sa mission.

Interpellation donc à chacun, que ce moment de confinement ne nous fasse pas perdre notre identité et notre mission.

 

Conclusion

Bien aimés dans le Seigneur face au coronavirus et à ses effets notoires nous vous exhortons  au respect strict des consignes d’hygiènes et les mesures prises par le gouvernement ivoirien ;  Et surtout, que Dieu soit notre espérance et notre assurance en ces moments difficiles. Le monde est en flamme, la mer en furie et ses vagues houleuses, mais le petit oiseau dans la fente du rocher dormait paisiblement. Les vagues de la mer ne peuvent empêcher le poisson de dormir. Jésus dit : « Que votre cœur ne se trouble point ; croyez en Dieu et croyez en moi… »

Dans ce monde ébranlé, terrorisé, en flamme, qui demeure dans la crainte et la peur au quotidien, cher peuple de Dieu, demeurons fermes dans la foi, la fidélité, l’obéissance à Dieu et la prière.

Dieu est le Dieu de notre salut, le Dieu des délivrances. Puisque nous désirons être consolés, encouragés, délivrés du coronavirus, fortifiés, exprimons notre prière, nos craintes devant le Seigneur Dieu, puis exprimons la foi de notre  cœur en Lui. Dieu demeure le Dieu de notre salut, souverain et maître des temps et des circonstances. C’est pourquoi ne perdons pas courage, mais demeurons confiants, sachant que Dieu est avec nous au cœur de cette épreuve. Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et notre Seigneur est au contrôle de tout.

AMEN !

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Pasteur YECOLLE Alain